Les Lucioles Automnales - Guild Wars 2
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[GW2 RP background] L'histoire d'Elentar

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Message par Elentar Lun 21 Jan 2013 - 22:57

Sur les traces d'un Héros

[GW2 RP background] L'histoire d'Elentar Elenta11

*Gardien Norn
*27 ans
*niveau 80
*spécialisé dans le tanking offensif

*S'est joint au Clan du Loup
*A vécu une jeunesse mouvementée à Hoelbrak, pendant laquelle il a fait partie de la Harde après la mort de ses parents, et a pu approcher l'héroine Eir Stegalkin.
*Cultive son air guerrier, fait preuve de bonne humeur, mais se révèle souvent trop spontané et fonceur pour survivre seul malgré son endurance.
*Connaît peu les autres peuples hormis les Sylvaris, étant lié à une Rôdeuse du Bosquet.


[GW2 RP background] L'histoire d'Elentar Gw47411[/center]


Prélude :

Né du froid mordant des Congères dans une ère de guerres et de sang, un solide Norn voulut apporter à ce monde un peu de la force de son peuple, à travers les coups de son épée longue, mais aussi grâce au soutien de son vaillant esprit sans cesse à la recherche de quelque assaut verbal digne d'un incontinent du Festibière..
Avant même sa venue au monde il fut lié par un lien sans limite ni frein à une femme de l'autre bout de son monde... L'Amour unit malgré leur distance deux poussières d'Etoiles : un Norn débonnaire et une Sylvarie sauvage et indomptable, dompteuse de toutes les bêtes qui croisent ses pas tant grâce à ses charmes qu'à la souplesse de son arc. Depuis leur rencontre au détour du chemin qu'ils partagèrent grâce à d'antiques portails de téléportation, il fut près d'elle pour la protéger des dangers, sachant qu'il pouvait compter sur ses instincts adroits pour le tirer des mauvais pas dans lesquels le sang bouillant de ses origines glaciaires le plongeaient.
Ils menèrent ensemble à bien de multiples quêtes et parcourent toujours le monde afin de le sauver du mal qui le ronge, tout comme ils se sauvèrent l'un l'autre de la solitude, pour y apporter un peu de ce bonheur qu'ils partagent...
Son but étant d'être le fervent gardien protecteur tout ce qui lui est cher, il affina ses talents afin de pouvoir faire de son corps un rempart qui repousse les ennemis jusque dans les abysses du royaume des morts.

Mais avant de parvenir à terrasser les dragons et survivre aux plus mortels des pièges, Elentar le Gardien fût jeune, stupide, présomptueux et rêveur...


Chapitre Premier : Le Nom

Tout d'abord, ce fût à l'équinoxe vernal que naquit un futur aventurier.
Ses parents, deux vétérans de la Harde, rompirent le combat qu'ils menaient contre les Fils de Svanir, les Jotuns, les Draguerres, les Destructeurs et les Guivres pour s'installer ensemble dans le bonheur qu'ils avaient construit. Ils l'élevèrent dans l'auberge qu'ils bâtirent, faisant chaque jour régner la bonne humeur que chaque visiteur retirait de la paix, mais surtout du festin et de la bière.
Elentar fût nommé ainsi, en hommage à un ancien Héros Norn, qui sauva son village, Sculpteroche, d'une attaque massive de Fils de Svanir. Avec l'aide de ses compagnons il réussit à survivre pour continuer à protéger le village jusqu'à son trépas : victime d'une maladie fatale, il alla défier les Fils de Svanir dans leur propre demeure, et en emporta suffisamment avec lui pour qu'ils n'osent plus attaquer avant longtemps... Ce village persista et plus tard, un Norn nommé Asgeir y fonda un pavillon de chasse. Lorsque les Norns se replièrent pour fonder la grande cité d'Hoelbrak : il resta près du pavillon de chasse d'Asgeir un seul autre bâtiment du village originel, grand, fier et sauvage comme ses occupants : le Sanctuaire du Loup. Ce sanctuaire était visité par chacun des Norns de l'ancien village, afin de communier à travers leur foi avec la force de l'esprit du Loup, qui les guidait vers la gloire et la survie du Clan. Elentar grandit avec cette histoire, qu'on lui conta maintes fois, et qui le laissait songeur et empli d'une énergie nouvelle. Cette histoire l'aida particulièrement lors du décès de ses parents, à ses onze cycles hivernels. Ceux-ci étaient partis chasser du gibier quand une troupe d'éclaireurs Jotuns les avait surpris lors d'une embuscade. Malgré leur valeur au combat, ils moururent rapidement, n'ayant que le temps de tenter de se protéger mutuellement dans une ultime étreinte. Il aurait tant voulu rencontrer ce Héros des temps anciens, celui qui sauva son village, et à travers lui le Sanctuaire du Loup. Celui qui aurait pu sauver ses parents en chassant toujours plus loin les troupes ennemies.


Chapitre Deuxième : Eir Stegalkin et la Harde

En hommage à l'ancien village de la légende, l'Héroïne Eir Stegalkin nomma plusieurs années plus tard sa demeure Maison de Sculpteroche. C'est en partie de son admiration pour Eir, et de son désir de venger ses parents et de faire en sorte que leur sort ne soit plus celui d'aucun Norn, qu'Elentar sentit venir un besoin: celui de combattre. Il se lança alors dans des missions pour la Harde, la garde  Norn, dès ses quatorze cycles hivernels, parrainé par un Norn nommé Bwulf, reconnu pour ses faits d'armes. Ce grand guerrier était devenu comme son oncle après lui avoir montré son habileté avec une arme alors qu'il passait dans la taverne des parents d'Elentar dix cycles auparavant, en défaisant un Charr qui avait menacé l'enfant. Un enfant qui avait grandi et était maintenant en âge de combattre. Il apprit avec de grands guerriers le maniement du bâton, de la masse et du bouclier, de l'épée, du harpon, du marteau et de l'espadon, et son entraînement développa son corps et sa force d'esprit. Ses compétences, son armure de fortune et ses armes étaient tout ce qu'il possédait sur le champ de bataille. L'appartenance à la Harde fut comme une adoption après la mort de ses parents. Il abandonna alors son nom pour être seulement Elentar, un Gardien de la Harde qui ferait honneur au prénom qui lui avait été donné. Il compensait son manque d'expérience par une détermination et une sauvagerie qui effrayait ses ennemis. Faire couler le sang lui permettait de se sentir libre, de ne plus se retenir, de déchaîner l'ouragan qui sommeillait en lui et faisait brûler ses entrailles d'un feu à la fois brûlant comme ses pulsions les plus profondes, et glacé comme la mort. À travers ses exploits guerriers il en vint même à être entraîné par la plus douée des anciennes recrues de la Harde : Eir Stegalkin.
Eir... Elentar, après avoir entendu sa légende, la suivit pour en apprendre davantage, poussé par son insatiable curiosité, mais se fit repérer par son fidèle loup : Garm. Celui-ci, pour protéger sa maîtresse, lui sauta dessus, et ils se battirent pendant plusieurs minutes sous les rires de l'Héroïne. Après cela Elentar et Garm se vouèrent un respect tacite comme deux loups d'une même Meute, prêts à protéger celle qui honorait leur peuple tout entier.


Chapitre Troisième : Le Clan du Loup, première épreuve

Lorsque l'âge d'homme de seize cycles hivernels arriva, Elentar dût choisir un clan et réussir plusieurs épreuves choisies par Knut Ours Blanc le Maître du Pavillon d'Hoelbrak, et les chamans des différents Clans... Il choisit le Clan du Loup, ce clan qui était celui de l'Elentar du passé, ce clan prônant l'esprit de famille, chacun défendant la meute toute entière, qui apprenait à ses Chasseurs qu'il y avait un temps pour la paix, et un temps pour la guerre.
Pour qu'il soit autorisé à le rejoindre on lui confia deux tâches : la première consistait à vaincre les quatre principaux animaux Totem en duel, car les Norns se considèrent comme l'égal de leurs Dieux. Ils leur vouent un respect profond comme leur honneur, mais sans s'agenouiller ni se rabaisser.
C'est donc juste après s'être équipé qu'Elentar entra dans l'arène enneigée où l'attendaient un Ours, une Panthère, un Corbeau, et un Loup. Il portait son armure, qu'il avait assemblé à partir de plaques récupérées en guise de salaire lors de son travail chez le forgeron, Ceard MacFaol, et une épée longue que lui avait offert Eir pour son anniversaire, la veille. Elle était lourde et devait être portée à deux mains, mais son fil était aiguisée et son poids équilibré permettait de porter de lourds coups à ses adversaires.
Alors qu'il venait de franchir la congère servant de barrière d'arène qui le séparait des quatre Totems, l'Ours se rua sur lui en rugissant. Le Norn esquiva au dernier moment son assaut dans une roulade, ce qui s'avère difficile en armure lourde. Pendant ce temps la panthère s'était glissée derrière lui, et l'attaqua d'un coup de patte, qui sectionna net un lien de son haubert, laissant son bras gauche nu en proie aux coups et au froid. Il décida de passer à l'attaque, et se retourna en faisant tournoyer son espadon en direction de la bête furtive, qui feula dans sa direction en se ramassant pour l'éviter et lui sauter à la gorge... Mais Elentar lui échappa de peu en se baissant tandis que le corbeau faisait grincer ses serres sur son casque de fer. Il riposta d'un revers de sa puissante main gantée, mais le corbeau para son coup de son bec dur comme de l'acier et tenta de lui crever les yeux, Elentar se protégea de la mauvaise main et sentit son sang couler le long de son bras.. L'odeur réveilla instantanément l'instinct sauvage des trois totems qui lui tournaient autour en cherchant une ouverture, sentant leur proie sans défense et l'odeur forte de son sang, ils se ruèrent tous trois sur le preux Norn, dans un vacarme de rugissements.
Ce fût à ce moment précis qu'Elentar prit soudain conscience du danger autour de lui, et à l'instant où la panique prit possession de son cœur, celui-ci la repoussa dans une vague d'énergie pure et brûlante comme la morsure du froid, une énergie étrange qui le picotait de l'intérieur comme si ses entrailles brûlaient d'un feu glacé. Au moment où cela se produisait en lui, les quatre Totems furent renvoyés au sol dans une gerbe de flammes soudaine, provenant du Norn debout ses jambes écartés fixés au sol comme pour signifier qu'il pouvait tenir là éternellement. Ils gémirent de douleur, se tordant sur le sol en essayant d'étouffer les flammes qui les dévoraient. Elentar prit son épée à deux mains, dirigea sa pointe meurtrière vers le sol, et en quatre coups précis acheva ses ennemis. Puis il traversa les barrières de congères de l'arène et fendit la foule pour se frayer un passage, bousculant les siens qui l'acclamaient. Il ne faisait plus attention à rien autour de lui, rien n'existait d'autre dans son esprit que le brasier glacé qu'il avait laissé échapper de son corps, cette peur de l'inconnu, d'une dangereuse magie qu'il ne comprenait pas, mais surtout ce désir de s'en servir pour devenir fort. Oui, cette force lui permettrait de protéger ceux qui seront chers à ses yeux, par la puissance de sa magie et l'adresse de son épée longue, il pourfendrait ennemis et obstacles jusqu'à ce que plus aucun ne se dresse entre le bonheur du Norn et de sa famille : le Clan du Loup, qu'il aimait appeler la Meute.


Chapitre Quatrième : Le Clan du Loup, deuxième épreuve

Elentar eut peu de temps pour récupérer, et l'utilisa pour se perdre dans ses souvenirs. Soudain une pensée le frappa. Il désirait protéger ceux qu'il aimait, mais ses parents étaient morts, le reste de ceux de son sang était trop éloigné pour qu'il les connaisse, et Eir et Bwulf ses mentors était bien assez forts pour se défendre face à plusieurs ennemis enragés. Il se désola de vouloir faire le bien sans pouvoir le faire, et décida de trouver sa famille, celle qu'il choisirait, celle qu'il défendrait, ceux qui lui apporteraient sa raison de vivre et de se battre, car sa vie était liée à son combat ou en tout cas, c'est ainsi qu'un Norn de la Harde devait le ressentir d'après lui.
Il n'eut pas le temps de ressasser d'autres pensées : la seconde épreuve était prête, et le rituel pour devenir un guerrier parmi les Loups n'était pas fait pour laisser se reposer les recrues.
On l'emmena cette fois dans la forêt, plus loin qu'il ne l'avait jamais été, sans armure et sans sa précieuse épée longue. La marche dura plusieurs jours durant lesquels ses yeux étaient bandés, il se guidait en se servant d'un bâton étrange qu'il avait trouvé lors du départ, en butant dessus alors que l'escouade pénétrait dans la forêt.
Enfin arrivés au lieu voulu, on lui dit que la seconde épreuve était simple à comprendre : il devait retrouver des épaulières de mithril infusées d'une puissante magie dans les clairières environnantes.
Les membres de la Meute disparurent alors dans les ombres des bois, le laissant à cette tâche étrange. Il s'avança afin de reconnaître le terrain, quand des ronces blanches comme le cristal et coupantes comme une lame de diamant surgirent devant lui, lui coupant le passage. Il s'en étonna et les observa quelques instants, tentant de les détruire ou de les écarter avec des rochers, mais c'était comme essayer de planter une cuillère dans la roche. Il tenta de les contourner mais d'autres ronces s'élevèrent du sol plus loin, lui laissant un étroit passage pour continuer son chemin. Il l'emprunta et le mur de ronces le guida jusqu'à son point de départ, après l'avoir fait marcher le long de plusieurs orées dans les bois. Il n'avait vu aucun reflet métallique et commençait à se demander ce que cette magie naturelle lui voulait. Il s'appuya sur son bâton et observa autour de lui, pendant plusieurs instants. Alors qu'il scrutait les bois, une paire d'yeux jaunes apparut entre deux troncs, si subrepticement qu'il se demanda s'il ne les avait pas rêvé. C'est alors que d'instinct il leva son bâton, sentant son bras s'engourdir comme si un courant le traversait, pour se déverser dans le bois de son arme improvisée. De l'extrémité de celle-ci jaillit un orbe de lumière qui traversa la clairière jusqu'au couvert des arbres, où retentit un court gémissement. Il s'en approcha, et plus aucune ronce ne lui barra le passage, le laissant découvrir un corps étrange à mi-chemin entre un humain au regard sombre et un écailleux des marais, ces créatures immondes au corps squameux percé d'écailles coupantes comme des rasoirs. L'étrange créature avait reçu l'orbe dans le dos en essayant de s'enfuir quand le Norn avait lancé sa magie, mais cela n'avait pas suffit. Elle portait les espauliers en mithril qu'on l'avait envoyé trouver. Au moment où Elentar l'attrapa par le col pour le ramener de l'inconscience, celui-ci laissa s'échapper de ses lèvres une litanie de paroles incompréhensibles, qui écorchaient les oreilles du grand Chasseur pourtant habitué au fracas des armes. Autour d'eux des circonvolutions apparurent dans l'air, s'élargirent et s'ouvrirent dans un chuintement d'air, laissant apparaître une dizaine de diablotins des glaces.
Le prétendant au Clan du Loup éjecta l'étrange invocateur contre un arbre dans une puissante claque qui le renvoya dans le coma, et ramassa son bâton. Laissant son instinct prendre le dessus et se laissant complètement aller à la force intérieure qui le consumait, il brandit son arme pour la planter dans le sol meuble. Un large symbole complexe émergea de la terre et se dessina à la surface. Il sentit la magie du symbole augmenter le picotement dans son corps, et certains diablotins fléchirent dans leur vol en entrant dans le cercle pour l'attaquer. Il retira le bâton du sol et se servit de sa base pour tracer un trait dans la terre devant lui, qui apparut sous la forme d'une barrière de flammes bleues devant les diablotins. Elle les retint quelques secondes puis les monstres de glace invoquèrent une pluie de débris gelés qui éteignirent les flammes, continuant leur rapide avance vers Elentar. Il libéra alors sa colère, sa fureur, sa rancœur et sa frustration dans un cri de rage en lançant d'un mouvement fluide de son arme une onde de choc bleu acier qui vint percuter les multiples démons qui voulaient sa mort. Ils semblèrent un instant flotter sur place, puis s'écroulèrent sur le sol, les uns après les autres, découpés par le choc.
Elentar reprit son souffle, vérifia qu'aucun monstre ne bougeait plus, puis attrapa l'homme-écailleux  et reprit son chemin jusqu'à Hoelbrak, se fiant à l'odeur du métal, de la bière et du bois poli.


Chapitre Cinquième : le Chaman


Enfin de retour à Hoelbrak, on organisa un festin dont de nombreux convives se souviendraient, en l'honneur de la capture de « l'Ombre des Bois » puis on l'interrogea selon les coutumes du peuple Norn : avec brutalité. Il se mit dans une transe chamanique pour éviter la douleur, mais celle-ci le rattrapa et après plusieurs cris de souffrance il se mit à parler en haletant. Il expliqua qu'il était auparavant un Humain et un explorateur. Il avait décidé après plusieurs voyages de s'aventurer dans le froid des Cimefroides, et de rejoindre la cité d'Hoelbrak où d'après certains un grand Peuple vivait selon d'ancestrales coutumes, résistant par la force de leurs armes et de leur courage à de multiples guerres dans un hiver sans fin. Malheureusement il avait été attaqué par une horde d'écailleux en traversant une forêt. Il était parvenu à en tuer plusieurs et à chasser les autres, mais des morsures qu'il avait reçu le sang avait coulé à flots, sa vision s'était troublé et il était tombé au sol, agonisant. Au moment il avait senti son dernier souffle arriver, une voix puissante avait retenti dans son esprit, le perçant d'aiguilles glacées. La voix avait lu dans son esprit qu'il aurait tout fait tout pour que cette souffrance se mue en puissance : celle de repousser les assauts de la douleur et les dangers. L'explorateur avait senti sa douleur disparaître, puis une sensation étrange. Il ne savait si cela avait duré un instant imperceptible ou un an, mais il s'était retrouvé allongé, plein d'une force nouvelle. Quand il s'était relevé, il s'était aperçu que son corps était en partie devenu différent : aux endroits où sa chair avait été attaquée par les griffes et les crocs de ses ennemis, il y avait comme des greffes squameuses, et il avait découvert que son corps avait été réparé avec les restes des ennemis qu'il avait terrassé. À partir de ce moment-là plus aucune douleur ne l'atteignit, et il pût se servir de la force du dragon à travers des invocations chamaniques. Ces pouvoirs le ravissaient, jusqu'au moment où la volonté dragon, Jormag, avaient prit possession de lui pour espionner ses ennemis, et à travers lui commit des carnages qui le révulsèrent. Il avait vécu alors en ermite, éloignant de lui tous les errants qui pénétraient son territoire grâce à ses invocations. Jusqu'au jour où Elentar l'avait paralysé grâce à une magie qu'il ne contrôlait pas encore.
Au moment où le chaman draconique expirait, les druides de la Haute Assemblée d'Hoelbrak, éminents sages en lien avec les Totems, vinrent et firent signe à Elentar de les suivre.


Chapitre Sixième : Elentar du Clan du Loup


Ils se retrouvèrent dans le temple du Loup, dans une pièce fermée au public, spacieuse mais simple, où le symbole du Totem revenait dans chaque détail. L'Orateur du Loup, Fastulf Jotharsson, rompit enfin le silence :
« Bonjour à toi valeureux guerrier, aujourd'hui tu as réussis ta seconde épreuve, tu es donc admis parmi les élus de la volonté du Loup, félicitations.
Nous sommes ceux qui ont décidé de tes épreuves. Elles furent difficiles, mais nous nous fions toujours à l'Esprit qu'un prétendant choisit de suivre, et le Loup nous a montré ta voie.
Après tout cela, nous avons une ultime épreuve à laquelle te soumettre, qui ne remettra pas en cause la gloire que tu as su conquérir. Une épreuve que chaque Norn connaît et que personne n'a encore réussi. Tu vois de quoi je parle n'est-ce pas ?
Cependant avant cela, nous devons te faire part d'une chose. Il semblerait que lors de tes épreuves tu aies manifesté un sens peu commun, celui d'utiliser ta puissance intérieure pour terrasser tes ennemis et renforcer ton ardeur au combat par la magie. Il te faudra contrôler cette force, et pour cela tu devras aller quérir les conseils de quelqu'un qui comme toi a recours à la puissance du Loup, dès ton épreuve terminée. »
Elentar acquiesça et suivit les sages jusqu'au lieu de cette épreuve dont il avait tant rêvé.
Enfin on le menait devant celle qui permettait de jauger la puissance des futurs héros...
Arrivé sur le lieu mythique, on lui demanda de briser la dent de Jormag, ramenée au centre d'Hoelbrak par Asgeir, le plus fameux des Norns et leur ancien Chef, lors de l'édification de la cité. Il avait arraché cette dent au monstre grâce à la force que les Totems lui avaient prêté, faisant de lui le garant de leur volonté.
Elentar s'approcha de l'énorme trophée, se demandant si la force mêlée de sa puissance physique et magique suffirait seulement à marquer la dent de dragon. Car celui qui y posait sa marque était digne d'un grand respect, personne n'ayant jamais pu la détruire. La plupart brisaient leurs armes et leurs espoirs sur ce symbole de leur plus grand ennemi, mais Elentar était confiant.
Il porta la main à la poignée de son espadon, prêt à dégainer tout en faisant appel au feu glacé qui coulait dans son cœur, et à frapper de toutes ses forces l'objet de sa gloire.


Chapitre Septième : La Corruption


À l'instant où sa lame se libérait des lanières de cuir qui la maintenaient dans son large dos, le Norn sentit l'air se refroidir violemment autour de lui. Il décela des circonvolutions d'air qui se formaient autour de la dent du monstre de froid, et il se revit dans la forêt lorsque les diablotins l'avaient attaqué. Le même phénomène se produisait, et c'est alors qu'il vit le cadavre du chaman draconique, debout dans l'embrasure du mur, camouflé par des ombres qui se dissipaient. Le cadavre avança en ricanant, et d'autres portails s'ouvrirent à leur tour. Elentar cria alors à l'assemblée de se préparer au combat, et envoya son ami Bwulf prévenir la Harde. Celui-ci passait à peine la grand-porte qu'un cristal de glace vrombit au-dessus de sa tête, signe d'une attaque de diablotins coléreux.
Mais cette fois-ci, il y eu également des bêtes corrompues, des Ettins au regard plus sauvage encore qu'à l'accoutumée et des créatures faites de givre et de magie sombre. La pièce entière fût emplie du vacarme des combats, des cris de guerre et d'agonie, et du choc de l'acier sur la chair morte. Elentar prit son arme à deux mains, cria de toute la force de ses poumons à l'intention des Totems comme des ennemis, et se jeta dans la bataille comme un démon entouré d'une aura de sang. Il déchaîna sa magie et sa force en la concentrant dans chacun de ses coups, et traversa les troupes ennemies jusqu'au cadavre ricanant du Chaman, laissant dans son sillage des pantins brisés et une trace sanglante. Il avait reçu des coups, mais n'en avait cure, et une petite voix au fond de lui se demanda s'il était un berserk. Son ennemi leva le bras à une vitesse surhumaine et une pointe de glace se forma au creux de sa main, percutant le Norn et lui brisant plusieurs côtes. Celui-ci resta debout, serra les dents, s'avança sur son ennemi l'espadon levé et lui trancha le bras d'un coup circulaire enflammé par la magie. Cela ne sembla pas émouvoir son ennemi qui poussa un hurlement semblable au cri d'un dragon, qui fit naître dans l'esprit de chaque combattant les formes de leurs peurs les plus profondes. Tous se retournèrent pour s'enfuir, ce qui ne ressemblait pas aux Norns, mais les plus puissants résistèrent de toutes leurs forces et lancèrent un cri d'appel à la puissance du Loup, au moment où Elentar tombait sur le sol, renversé par la force du cri.


Chapitre Huitième : Les Champions du Loup


Le Norn vit alors une forme floue passer au-dessus de lui, et Garm renverser le Chaman d'un bond puissant, tentant de lui déchiqueter la gorge. Mais son ennemi faisait preuve d'une force titanesque et repoussa le loup au milieu des combattants. À l'instant où l'animal disparaissait dans la mêlée, une flèche atteint le Chaman à l’œil gauche, traversant son crâne de part en part et faisant jaillir sa cervelle. Elentar reconnut le trait, et se retourna pour admirer Eir décocher une seconde flèche, que le mort-vivant esquiva avec une agilité surprenante. Eir fut alors attaquée dans le dos par un Ettin corrompu, et Elentar se jeta sur lui pour bloquer sa massue dans une parade improvisée. Son espadon lui fut arraché des mains et se planta dans une table renversée. Il attrapa alors la massue de l'Ettin et lui enfonça dans le visage, le renversant dans une flaque de sang d'os et de cervelle. Il se fraya un chemin jusqu'à son épée longue en renversant ses ennemis, soutenu par les salves d'Eir. Mais pendant ce temps le Chaman tua plusieurs Norns et sembla se gorger de leurs dernières forces. Elentar se rappela des légendes à propos des Liches, et sentit son cœur battre plus fort tandis qu'une poussée d'adrénaline le propulsait jusqu'à son arme. Il s'empara de la garde, retira la lame de la table et dans le même mouvement pourfendit l'adversaire qui se jetait sur lui. La situation s'annonçait de plus en plus périlleuse, quand les portes rebondirent contre les battants alors que Bwulf s'avançait au pas de course, sa masse à la main et la Harde derrière lui. Avec leur aide le combat tourna vite en faveur des défenseurs, qui découpèrent leurs ennemis en morceaux, ou les pilonnèrent sans pitié. Alors qu'Eir, Bwulf et Elentar s'avançaient vers le Chaman, le sang de leurs ennemis et le leur entachant leurs corps et leurs armures, celui-ci disparut dans un éclair violet avec un ricanement.
Ils se retournèrent vers la porte et entendirent un hurlement. Garm s'extirpa de sous un cadavre et couru vers la sortie, les trois Norns à sa suite tandis que leurs compagnons terminaient le carnage dans le bâtiment sacré. Ils aperçurent quelques dizaines de mètres devant eux le serviteur draconique tenir dans sa main levée la gorge d'un enfant, et avant qu'ils puissent l'atteindre, il lui comprima la trachée à mort. Quelques hommes et femmes se jetèrent sur lui mais il les tua en invoquant des cristaux de glace, et repartit en direction des portes Ouest. Garm et les trois compagnons le suivirent en courant jusqu'à l'antique portail asura, devant lequel le Chaman psalmodiait une litanie dans une langue rauque aux consonances dures comme la dent de Jormag. Le portail semblait refléter au fur et à mesure de son sort une image différente, mais Eir ne lui laissa pas le temps de continuer, lui perçant la gorge d'une flèche, tandis que Bwulf et Elentar le prenaient en tenaille pour l'achever. Leur ennemi maléfique se retourna alors et se jeta dans le portail, ne leur laissant le temps que de frapper dans le vide. Elentar se jeta alors à sa suite, tandis que le sort s'étiolait, laissant Eir et Bwulf de l'autre côté.


Chapitre Neuvième : Un Nouveau Monde


Il se retrouva instantanément dans un paysage luxuriant, et avant de pouvoir réagir sentit son armure s'enfoncer dans ses côtés fracturées sous l'effort produit par le cône de glace que lui avait jeté le Chaman. Celui-ci s'avança pour tenter de l'achever, son corps toujours marqué par les combats qu'il avait essuyé avant la téléportation, mais Elentar parvint à lever son espadon et son corps contre la force de son ennemi. Cependant il manquait de souffle et sa force était gravement entamée. Ils échangèrent quelques coups puis Elentar se retrouva à la merci du serviteur de Jormag, affrontant la mort du regard, continuant sans effet d'enfoncer son arme dans le corps sans vie de son meurtrier. Celui-ci leva le bras qui lui restait mais son geste fut arrêté par une araignée de la taille de Garm, qui lui enfonça son dard dans les entrailles en plantant ses chélicères dans son visage. Elle laissa ensuite le corps inerte nourrir la terre de son sang et passa devant Elentar sans l'attaquer. Il vit une jeune créature étrange s'approcher, et murmurer des mots qui coulèrent comme une source de vitalité dans son corps et ses meurtrissures. Sa force lui revint, et la créature au souple corps feuillu le regarda se relever. Il retira son plastron enfoncé, et elle cria d'une voix subjuguante : « Une Liche ! Par l'Arbre Clair, nous devons la détruire au plus vite ». La Liche en question venait de se relever, puisant dans l'énergie vitale de toute la faune et la flore l'entourant, transformant la nature cinq mètres autour d'elle en un cercle putréfié. Elle prononça quelque chose qu'il ne comprit pas, et alors les arbres autour d'eux commencèrent à pourrir, tandis que le corps du mort-vivant se régénérait. Une lueur bestiale brilla dans ses orbites pourtant éventrées, et alors Elentar sentit sa force fuir lentement de son corps, aspirée par la créature chaotique. Il vit sa sauveuse bander un arc végétal et tandis que la flèche fendait l'air vers la Liche, il reprit son épée longue à deux mains, courant vers l'ennemi. La flèche s'arrêta en l'air, et retomba au sol, Elentar malgré sa charge se heurta à un mur invisible entourant l'ennemi, qui aspirait toujours leurs forces. Il tenta de le briser d'un coup puissant de sa lame mais celle-ci se brisa sur la magie de la Liche.


Chapitre Dixième : L'Incarnation du Loup


La Liche ricana et psalmodia un nouveau sort. C'est alors que la Sylvarie poussa un cri étrange : « Wouarf ! » auquel répondit un hurlement familier... Elentar vit se dresser entre les arbres une forme sombre aux prunelles brillantes et aux oreilles pointues, sa fourrure hirsute se hérissa et le loup entra dans la clairière en poussant un nouveau hurlement, différent cette fois, un hurlement effroyable qui passa sur Elentar comme le vent sur une pierre pour frapper de plein fouet la magie du monstre et l'esprit qui le possédait. Celui-ci tituba, et à ce moment-là la rôdeuse prit à sa ceinture une épée et une hache et les dégaina en se jetant sur l'ennemi dans un bond souple qui la plaça à la droite d'Elentar. Celui-ci brandit son tronçon d'espadon et se jeta dans un cri guerrier sur le Chaman étourdi. Le tailladant chacun de leur côté, la Sylvari et le Norn rejoignirent leurs lames dans les entrailles de la Liche draconique et firent voler en morceaux le corps corrompu. Exténués par leur combat, ils se jetèrent un regard complice puis contractèrent leurs muscles pour se relever : il fallait brûler les restes du cadavre, pour éviter que la corruption ne se propage.


Chapitre Onzième : Akinoria et Elentar


Après avoir enfin achevé leur lourde tâche : affronter la plus grande menace de leur existence, ils s'installèrent dans une clairière vierge et paisible. Elle était déserte hormis les quelques lucioles qui flottaient au gré de la brise autour d'eux, les transformant en des statues de clair-obscur, si ce n'était leurs yeux qui reflétaient l'intense vie qui battaient en eux.
Ils étaient assis côte à côte, le grand Norn et la svelte Sylvarie, si différents. Ils avaient pourtant l'impression de se comprendre aisément, et ensemble se sentaient comme une partie d'un tout, comme deux étincelles formant dans leur rencontre une étoile rayonnante. Elle se présenta à lui comme étant Akinoria, une rôdeuse dresseuse d'animaux sauvages. Elle lui parla de son rêve dans l'Arbre Clair dix-huit ans auparavant avant de se réveiller lors du cycle du crépuscule, signe de sa prédisposition pour la magie, et de son rêve du bouclier de la Lune. Elle lui raconta aussi plusieurs histoires sur le peuple Sylvari et les préceptes de Ventari : en particulier son préféré qui était que chaque chose a le droit de grandir. Mais Elentar écoutait davantage l'envoûtante voix de sa compagne que ses mots. Quand ce fut son tour de compter son histoire il lui parla de la création des Norns à partir d'une tribu Kodan perdue qui fut bénie par la volonté des Totems, de son préféré : celui du Loup, et de l'aide qu'il avait apporté aux Norns quand ils s'étaient réfugiés dans les anciennes cités naines devant l'avancée de Jormag. Les Draguerres étaient déjà là et ils étaient toujours en guerre contre eux pour faire leur place dans les montagnes du Sud. Il lui conta sa grande Traque, lors de laquelle il avait gagné le titre de « Pourfendeur d'Issormir », une guivre géante. Il lui parla aussi de l'esprit chaleureux et optimiste des Norns, comme de la sauvagerie de son peuple qui n'hésite pas à se battre dans l'ivresse. Pour ceux de la race Norn, peu importe comment on l'obtient, la gloire est le seul objectif. Mourir au combat en se couvrant d'honneur est de loin préférable à une fuite dans la honte. C'est pour cette raison et leur croyance en le dragon Jormag comme un Totem que certains ont choisi de devenir des Fils de Svanir, du nom de celui qui a rejoint le Ver de glace et est mort sous la forme d'un ours de glace. Il lui fit part de ses exploits comme de ses erreurs, et lui parla de la perte du cor de Romke, un héritage familiale, à cause de son obstination et de sa présomption. Il l'avait parié lors d'une épreuve de force, sûr de lui, mais avait échoué. Peu importe que son adversaire ait triché, maintenant il devait le poursuivre, et retrouver l'honneur qu'il avait perdu ce jour maudit, en terrassant son adversaire. Ils s'aperçurent que tous deux aimaient à traverser les difficultés grâce à leur charisme et leur aura quand le combat n'était pas de mise. Ils rêvaient l'un comme l'autre d'aventures, de combler leur curiosité et leurs rêves, de récupérer ce qui leur était cher et d'avancer vers ce qui les faisait vibrer d'espoir. Ils n'avaient pas peur de l'adversité et du combat, leur chemin pourrait être sanglant ou paisible, cela dépendrait de la volonté des Totems, comme disait Elentar. Alors que la Lune éclairait le chemin passant à travers le couvert des arbres et les herbes hautes, un chiot de fougères s'approcha d'eux et posa sa tête sur la cuisse d'Akinoria, ses yeux verts pâles rivés sur « le deux pattes aux proportions inhabituelles ». Elle le câlina et le présenta au Norn comme « Koupain », un nom qui lui était venu dans son rêve comme celui d'un allié rassurant. Elle lui raconta alors sa passion de la faune, cet amour qui la poussait à apprivoiser tous les animaux qu'elle croisait pour en faire ses alliés. Elentar lui demanda alors d'où venait le loup qui les avait sûrement sauvés dans leur combat contre la Liche. Elle était justement en train de le dresser quand le Norn était arrivé sur les talons du monstre. Elle lui expliqua que la forêt avait pourvu l'animal d'un pouvoir particulier : une magie qui effrayait les ennemis comme une flamme repousse les bêtes sauvages. Elentar pensa à l'esprit du Loup et aux conseils des sages d'Hoelbrak. Il osa un regard en direction d'Akinoria pour s'apercevoir qu'elle le regardait aussi sans détour. Il lui parla de son lien avec le Loup et de tout ce que son Totem représentait pour lui, et elle lui dit qu'elle aimerait pouvoir croire en quelque chose ou quelqu'un de la même manière. Leurs regards plongèrent l'un dans l'autre pendant un instant chargé de magie, lors duquel la Lune brilla plus fort, tout comme la lumière des lucioles autour d'eux. Ils passèrent la nuit ensemble dans la clairière, la chaleur animale du Norn contre la douce pulsation de la sève coulant dans le cœur de la Sylvarie...


Chapitre Douzième : Les Sylvaris

Le lendemain, Akinoria montra à son compagnon les environs puis l'emmena jusqu'au Bosquet : l'arbre gigantesque sur lequel vivaient les Sylvaris en osmose avec la nature. Elle lui présenta ses mentors Trahearne et Caithe, qui l'avaient beaucoup aidée depuis son réveil malgré leurs devoirs haut-placés. Puis elle l'emmena admirer de sublimes points de vue sur la flore luxuriante de la forêt de Caledon, emplie de vie et de bruissements. Avec l'aide de Wouarf et d'Akinoria, Elentar put en apprendre davantage sur l'incarnation de son totem, sa magie et sa puissance. Ils s'entraînèrent, Sylvarie, Norn et animaux, pour avoir la force d'affronter les ennemis qui leur feraient face, et se forgèrent de nouvelles armes.
Ils décidèrent au bout d'un mois de poursuivre leur vie aventureuse ensemble, d'affronter l'un avec l'autre les tâches qui leur incomberaient, se vouant une confiance étrange, totale et rassurante. Il se savaient liés par l'âme, comme si deux dieux unis par l'amour dirigeaient leurs actes et leur transmettaient ces sentiments.
Leur premier voyage eût comme destination Hoelbrak, car Elentar voulait rendre compte de la défaite de la Liche, comme prendre des nouvelles de ses compagnons Norns, et leur annoncer son départ pour le grand monde. Akinoria avait insisté pour y aller au plus vite afin de découvrir la mystérieuse contrée d'où venait son Norn. Cependant le voyage s'annonçait mystérieux : le Chaman draconique avait ensorcelé temporairement le portail pour se téléporter jusqu'à son maître, et l'avait dirigé vers la Forêt de Caledon dans la précipitation du combat, mais il était désormais réglé sur une autre destination : l'Arche du Lion.


Chapitre Treizième : Le Retour du Norn


En arrivant sur l'île, ils furent impressionnés par l'architecture humaine à la fois ancienne et récente, mais surtout par la population hétéroclite qui y séjournait. De nombreux portails se dressaient autour d'eux et des Humains, des Sylvaris, des Norns, mais aussi des Charrs et des petits gnomes à grandes oreilles flânaient tranquillement. Après avoir visité l'endroit ils se renseignèrent pour trouver le passage vers Hoelbrak et retrouver finalement rapidement la cité d'Elentar. Il put présenter Akinoria à son Clan, et découvrir que son parrain Bwulf avait apparemment réussi à séduire la belle et renommée Eir grâce à la gloire tirée de ses nombreux exploits.
Ils firent la fête avec eux et Akinoria ne sut pas tenir une seule demi-barrique de la délicieuse bière Norn, mais la nuit fut mémorable et heureuse dans les souvenirs de chacun.
Le lendemain s'organisa autour de leurs quêtes et ils décidèrent de visiter les alentours pour glaner des informations et se mettre en chasse de trésors perdus et de sages oubliés...


Chapitre Quatorzième : Aventures en Couple


Après avoir découvert le froid des Cimefroides dans le Détroit des Gorges glacées et le passage de Lornar, Akinoria voulut découvrir de nouveaux paysages. Ils repartirent donc et traversèrent les Champs de Gendarran, les Plaines d'Ashford et les Marais de Lumillule. Ils rencontrèrent sur leur chemin de nombreux dangers. Elentar, guidé par ses désirs d'héroisme, de gloire, son besoin de reconnaissance et souhaitant devenir un Chef de guerre avait suivi Akinoria et leur curiosité commune. Ils avaient rejoint le Prieuré de Durmand pour s'aventurer dans les régions hostiles sous sa bannière et combattre les Dragons avec le soutien de leurs équipements, magies et stratégies. Alors qu'un matin ils se réveillaient dans une auberge confortable, ils réalisèrent que les rêves qu'ils avaient construit s'étaient accomplis et qu'ils avaient à de nombreuses reprises rencontré de fiers et hardis compagnons.
Souvent aidés par Uriel Sombrétoile l'ingénieur Asura pyromane (le nom que se donnaient les gnomes à longues oreilles), Johannes Snipes le tirailleur Humain au charisme intouchable et Demahus Karthiel le rôdeur Sylvari à la main sûre, ils parvinrent à défaire les Draguerres, sauver des griffes des Destructeurs un peuple Skritt, défendre les bastions des nations alliées, et terrasser les Dragons jusqu'au fin fond des contrées d'Orr. Ils n'oubliaient pas non plus Suivie par la nuit, une solide Kodan et Tonn, un Asura vaillant. Avec l'aide de tous, des Totems et de l'Arbre Clair, ils se frayèrent un chemin vers la gloire et l'éternité.


Chapitre Quinzième : Une Famille

Il ne leur manquait à ce moment-là plus qu'un besoin à satisfaire, qui n'était ni guerrier ni marqué par une victoire auréolée de gloire et d'honneurs. Ils cherchaient simplement à faire partie d'une famille, qui pourrait les accueillir, et pour laquelle la Sylvarie et le Norn pourraient unir encore leurs forces. Une famille pour laquelle se battre et devenir des compagnons de confiance. Akinoria voulut demander conseil à l'arbre clair, et Elentar à l'esprit du Loup. Avec la puissance conjuguée de leurs Esprits, ils accédèrent à un rêve dans lequel les lucioles de la clairière de Caledon où ils avaient dormi pour la première fois leur parlaient. Elles répétaient un nom : « Jerad Gurnmarsson ». En se réveillant, ils partirent enquêter sur ce Gurnmarsson, et trouvèrent sa trace dans les Cimefroides, où son nom était connu comme celui d'un envoûteur Norn aventureux. Il était apparemment parti explorer les contrées humaines.


Chapitre Seizième : Les Lucioles


Le couple partit alors sur le chemin de la Kryte et du Promontoire Divin. Il fit escale dans une auberge appelée Le Murmure de la Jeune Fille dans le quartier de Rurikton. C'est là qu'ils remarquèrent sur une table la gravure d'une luciole et assis à cette table un Norn qui marmonnaient que la bière de l'établissement était de la pisse de rat. La gravure les intriguant, ils s'approchèrent et proposèrent à l'étrange Norn de lui payer une autre tournée. Celui-ci accepta et ils commencèrent à discuter de Cimefroides, de bières, et de lucioles.
Le Norn s'avéra être Jerad Gurnmarsson, et il leur expliqua qu'il faisait partie d'une guilde nommée Les Lucioles Automnales. Les deux aventuriers lui demandèrent sans hésiter comment ils pourraient en faire partie, car les Esprits leur avaient clairement désigné cette voie. Un Charr à l'air peu amical vint alors s’asseoir à la droite de Jerad Gurnmarsson et les dévisagea en buvant dans une fiole à la propreté douteuse. Il leur demanda leurs noms, ne dit rien de lui, posa quelques questions étranges, et repartit. Jerad leur expliqua qu'il faisait également partie des Lucioles, et qu'il ne faudrait pas se formaliser d'énergumènes comme lui dans la famille rayonnante de leur guilde. Il leur posa à son tour des questions, et leur dit que les autres membres et lui-même débattraient de leur entrée dans leur compagnie. Deux jours plus tard, Akinoria et Elentar devinrent des Lucioles. Ils parcoururent la Tyrie, ses étendues désertiques et glacées, ses donjons et ses hauteurs en compagnie de la famille qui les avaient accueilli, et firent la connaissance de Thauma l'élémentaliste Sylvari soigneur, puis croisèrent le chemin d'Izymaru le guerrier Charr chasseur de fantômes. Ensemble ils affrontèrent de nouveaux périls, et se rejoignent régulièrement pour combattre leurs ennemis ou porter un toast à la magie de la Tyrie qui les a éveillé.


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Épilogue :

Armés de métal et de courage, défendus par une confiance solide davantage que par leurs armures, Akinoria et Elentar continuent leur histoire en tant que Lucioles. Ils se battent pour libérer la Tyrie des Dragons et de leur corruption, et apporter à leur famille la gloire et l'honneur.

Que les Skaalds chantent nos prouesses !


Dernière édition par Elentar le Dim 29 Mar 2015 - 17:49, édité 2 fois
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Message par Elentar Sam 1 Juin 2013 - 12:51

Ce récit se déroule lors de la jeunesse d'Elentar, alors qu'il vivait encore dans l'auberge de ses parents, anciens vétérans de la Harde.
Pour le situer, il décrit le déroulement du résumé ci-dessous, que vous retrouverez dans le background général de votre Gros-Plein-De-Bière préféré :


C'est en partie de son admiration pour Eir, et de son désir de venger ses parents ainsi que de faire en sorte que leur sort ne soit plus celui d'aucun Norn, qu'Elentar sentit venir un besoin : celui de combattre. Il se lança alors dans des missions pour la Harde, la garde Norn, dès ses quatorze cycles hivernels, parrainé par un Norn nommé Bwulf, reconnu pour ses faits d'armes. Ce grand guerrier était devenu comme son oncle après lui avoir montré son habileté avec une arme alors qu'il passait dans la taverne des parents d'Elentar dix cycles auparavant, en défaisant un Charr qui avait menacé l'enfant. Un enfant qui avait grandi et était maintenant en âge de combattre. Il apprit avec de grands guerriers le maniement du bâton, de la masse et du bouclier, de l'épée, du harpon, du marteau et de l'espadon, et son entraînement développa son corps et sa force d'esprit. Ses compétences, son armure de fortune et ses armes étaient tout ce qu'il possédait sur le champ de bataille. L'appartenance à la Harde fut comme une adoption après la mort de ses parents. Il abandonna alors son nom pour être seulement Elentar, un Gardien de la Harde qui ferait honneur au prénom qui lui avait été donné. Il compensait son manque d'expérience par une détermination et une sauvagerie qui effrayait ses ennemis. Faire couler le sang lui permettait de se sentir libre, de ne plus se retenir, de déchaîner l'ouragan qui sommeillait en lui et faisait brûler ses entrailles d'un feu à la fois brûlant comme ses pulsions les plus profondes, et glacé comme la mort. À travers ses exploits guerriers il en vint même à être entraîné par la plus douée des anciennes recrues de la Harde : Eir Stegalkin.




La Harde : Prélude


Dans la taverne des parents d'Elentar alors âgé de quatre cycles hivernels, le jeune Norn s'occupait du service des clients en l'absence de ses parents, courant d'une table à l'autre pour satisfaire chacun des clients de ce lieu bondé.

L'enfant slaloma entre les clients pour prendre la commande d'un guerrier de forte carrure à l'air expérimenté, mais un Norn de belle taille ne le vit pas et sentit moins encore l'enfant rebondir contre sa jambe pour tomber contre un individu fort poilu. Le Charr en question était attablé avec sa chope, ruminant dans le vide avec l'air patibulaire de son peuple. Son whisky se renversa sur le sol. Le Charr enivré attrapa alors par le col l'enfant qui venait de le bousculer, et le menaça d'une griffe pointue comme une dague. L'enfant se débattit et cogna du pied l'armure du grand félin, mais personne autour ne réagit, intimidés ou trop occupés par leur boisson.
Le poivrot commença à enfoncer doucement son phanère dans la gorge de l'enfant, d'où du sang perlait déjà, celui-ci se débattant de plus en plus fort dans le vacarme du lieu bondé et ne pouvant se résoudre à mourir de cette façon, il déchira son habit et recula vers le fond de la taverne.
Le Charr grogna de frustration, lécha le sang d'Elentar sur sa griffe, et s'approcha de l'enfant, le regard rendu fou par la boisson et les souvenirs guerriers.
Se frayant un passage dans la foule, qui ne lui prêta guère attention, et encore moins à l'enfant qui reculait devant la créature cornue à la fourrure hérissée, il accula le garçon à un mur et l'attrapa de nouveau, décidé à le couper en morceaux pour avoir commis l'erreur d'avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment. Au moment où sa griffe s'approchait de l’œil du garçon, une silhouette floue plus grande que le félin sanguinaire le cueillit à l'épaule et le jeta au sol entre deux groupes de buveurs. Elentar roula derrière une table, et le Charr se releva en éructant des expressions imagées qu'il n'est pas recommandé de proférer face un individu plus fort que soi. C'est alors qu'une choppe s'écrasa entre ses deux cornes et se brisa, bientôt suivie par une chaise, et enfin par une table, tout cela avec assez de force pour assommer un Auroch. Le fauve s'effondra et une main gigantesque apparut devant le visage d'Elentar, qui leva la tête vers son sauveur.
« Je suis Bwulf, celui qui a vaincu un minotaure couvregivre à mains nues. Et toi gamin, quel est ton nom ?
- Je suis Elentar, fils d'Elena Deux-Lames et Vraccas Ogremort. Merci monsieur Bwulf.
- Bah, tu me remercieras le jour où je te sauverai d'une vraie menace. Ce Charr ne tient même pas l'alcool ! »

C'est ainsi que Bwulf et Elentar se rencontrèrent, et que les parents du futur Gardien remercièrent le sauveur en lui offrant un tonneau de leur meilleur bière chaque année, au moment de l'anniversaire d'Elentar, encore en vie grâce à ce grand héros Norn.
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Message par Elentar Ven 7 Juin 2013 - 16:54



La Harde : Chapitre Premier



Il faisait frais dans les Cimefroides, comme toujours d'ailleurs.
Elentar Vracasson levait sa hache pour l'abattre, encore et encore, sur le tronc qui se dressait devant lui. S'il voulait dormir au chaud il devait abattre autant de bois que possible, mais il devrait bientôt s'arrêter : la nuit tombait sur les monts gelés où les Norns vivaient, buvaient et combattaient.

Il prit le chemin de l'auberge la hache sur l'épaule, silencieux. Alors qu'il traversait les bois, il entendit des voix rauques résonner entre les arbres.
Il s'approcha des ombres géantes en train de discuter et put observer trois Jotuns, l'arme à la ceinture, parler en ricanant.
C'était la première fois qu'il en croisait. D'habitude aucune créature aussi dangereuse ne s'approchait à ce point d'Hoelbrack.
Du haut de ses onze cycles hivernels il doutait de faire le poids face à des guerriers ennemis aussi puissants, et décida d'écouter leurs propos pour ensuite s'éclipser et en faire part à ses parents ou à Bwulf. Ils faisaient tous trois partie de la Harde et sauraient quoi faire. Cependant ils étaient partis en mission, le couple d'un côté et Bwulf de l'autre avec le gros des troupes, et ne reviendraient pas avant le lendemain. Ayant décidé de la marche à suivre, il se camoufla du mieux qu'il pût derrière les arbres et tendit l'oreille.

« … c'était une bonne bataille hein les gars ?
ça tu l'as dit, ils ont bien résisté ces deux Norns !
C'est qu'on ne vient pas impunément défier la colère du Dragon et des Jotuns.
Venir demander à notre peuple d'annuler son alliance avec la puissance glacée du grand Nord.. quels crétins. Leur mort devrait soulager Hoelbrack tiens !
Tu crois qu'on devrait sacrifier leurs dépouilles à Jormag ?
Oh c'est une idée ça ! Retournons-y, des fois que le Ver gelé nous donne un peu plus de sa puissance... »

Elentar serra sa hache si fort qu'il fit craquer ses phalanges blanchies sur le manche.
« Assassins... pensa-t-il. Deux Norns viennent en paix pour tenter de les sauver de la corruption, et les Jotuns les tuent et parlent même de profaner leurs cadavres ! »
Le jeune Vracasson ne pouvait pas laisser faire cela, peu importe le jeune âge, peu importe l'inexpérience et les conditions défavorables... si l'honneur de deux valeureux Norns était en jeu, ainsi que le sien, il se devait d'y aller et de combattre si nécessaire !

Pistant les trois colosses, le bûcheron attendit à l'orée du bois, d'où il pouvait voir leur campement.
Il suivit des yeux ses ennemis, puis entendit des éclats de voix et le fracas des armes. Les Jotuns se battaient pour savoir qui aurait l'honneur de sacrifier les cadavres Norns à Jormag... Il devait en profiter.
Rampant dans la neige, il approcha de la bataille quand un Jotun tomba dans la neige face à lui, sonné. Sans réfléchir il lui planta sa hache dans le crâne et sentit le sang et la cervelle de sa victime se répandre sur lui. Il utilisa le cadavre comme couverture pour s'approcher des cadavres Norns, attrapant au passage une masse et un bouclier qui gisaient sur le sol. Personne ne l'avait encore repéré, tous trop occupés à s’entre-tuer.

Arrivant devant les corps, il s'arrêta, et resta bouche-bée devant le visage des deux Norns morts au combat. Devant lui gisaient Elena Deux-Lames et Vraccas Ogremort, ses parents.
Leurs corps à genoux dos l'un à l'autre défiaient leurs ennemis, morts en nombre autour d'eux. Personne n'avait pris la peine de nettoyer la zone des corps en décomposition. Dans les Cimefroides les cadavres, gelés, n'empuantissaient pas l'atmosphère comme ailleurs.
L'esprit d'Elentar tournait dans le vide. Son cœur battait irrégulièrement. Sa respiration s'accéléra.
Enfin il poussa un grognement en repoussant le cadavre du Jotun, et se releva en hurlant de rage, ses joues marquées par les sillons de ses larmes.
Il leva bien haut sa masse, brandit son bouclier, et défia les Jotuns qui se battaient entre eux :
« Il reste un Norn ici qui respire ! J'arracherai vos membres et vous ouvrirai en deux. Je tuerai chacun d'entre vous, et vengerai mes parents autant de fois que vos corps sans vie toucheront le sol gelé comme vos cœurs. Venez vous battre, je vais vous montrer que le Ver n'est rien face à la colère des Norns et des vrais Totems ! Loup, Ourse, Corbeau et Panthère prêtez-moi votre force ».

Avant que ses ennemis aient eu le temps de réagir à son apparition, Elentar se jeta sur le plus proche et projeta la masse qu'il avait ramassé dans sa tempe, faisant sauter sa tête de ses épaules. Un autre lança son épée sur le jeune Norn, qui leva son bouclier dans lequel elle s'enfonça.
Il lâcha la protection devenue trop lourde, et attrapa l'une des lames de sa mère. Se jetant au milieu des géants, il trancha dans la masse, frappait les articulations, et entonna le chant que ses parents lui avaient enseigné pour se donner du cœur en coupant les arbres.
Les Jotuns se gênaient, et du fait de leur grande taille ne parvenaient pas à toucher le Norn en furie. Mais dès qu'Elentar eut fait de la place autour de lui, un coup de marteau retentit sur ses armes, et l'envoya valser dans le décor, plusieurs mètres plus loin. Il sentit ses côtes se briser sous le choc, et grogna de douleur.
Il tenta de se relever, voyant flou, mais ne parvint qu'à s'écrouler de nouveau.

Un Jotun, qui semblait être leur chef, ricana en approchant, une épée bâtarde à la main. Soudain un cristal de glace se forma au-dessus de l'orphelin blessé, et s'abattit sur lui dans un vrombissement sourd.
Il parvint à se jeter de côté au prix d'une douleur insoutenable, mais le fragment de glace se ficha dans sa jambe droite.
Les géants s'agglutinèrent autour de lui, pour voir leur leader lui enfoncer sa lame à travers le corps.
Celui-ci n'avait pas l'intention de faire durer le suspens..Il leva son bras et l'abattit furieusement vers l'échine d'Elentar Vracasson, qui levait vers lui ses yeux bleus remplis de rage et de défi...
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Message par Elentar Jeu 13 Juin 2013 - 11:03

Le bras du chef Jotun descendait à une vitesse fulgurante, et pourtant le temps semblait s'allonger.
Elentar, sentant sa dernière heure venir, ne sourcilla pas. Le regard rivé sur la lame de son ennemi qui vrombissait dans l'air vers sa gorge exposée, il entendait le hurlement du Loup qui l'appelait. Son Totem était avec lui, il était confiant, et souriait à la mort. Son passage vers l'au-delà serait rapide et glorieux. A seulement onze cycles hivernels il aurait vengé ses parents de plusieurs colosses à la botte du Dragon de givre. Ils seraient fiers de lui quand ils se retrouveraient dans les Brumes.


Dans les neiges éternelles des Cimefroides, un loup hurla.
Le son parcourait les distances gelées et les octaves, s'élevant toujours plus haut avant de s'éteindre rapidement telle la vie s'échappant d'un corps meurtri.
Bwulf Aulendur huma l'air et sentit sa fraîcheur s'insinuer dans ses poumons et le revigorer. Le cri du loup lui faisait toujours cet effet : un son qui s'infiltrait dans ses veines et ses membres, pour remonter au-delà de son corps et raviver le feu de son âme et de son courage.
Accompagné par deux amis Norns de la Harde du nom d'Avril Feintir et Hador Furilance, ils exploraient les Congères d'Antreneige, au Nord d'Hoelbrack. Arrivés au sommet d'une butte qu'un Asura aurait qualifiée de pic, ils scrutèrent la vallée devant eux.

D'effroyables récits étaient parvenus aux oreilles de Knut Ours Blanc, le Maître du Pavillon d'Hoelbrak. Plusieurs fermiers avaient fait le chemin jusqu'à Hoelbrack pour lui narrer l'attaque de leurs rares terres agricoles par des Jotuns. Il arrivait auparavant que de tels raids fondent sur les Norns par le Nord, mais ils étaient cette fois-ci plus nombreux, sauvages et puissants qu'à l'accoutumée. Menés par un chaman gigantesque au corps corrompu par la glace, ils attaquaient en invoquant la puissance du Ver gelé : Jormag.
Inquiété par ces attaques, Knut avait envoyé la Harde nettoyer la région de la présence de ces Jotuns, ennemis sans pitié maintenant corrompus par l'ombre et la glace du Dragon.

Hador repéra finalement un campement à flanc de montagne, constitué de tentes de peaux et de bannières de glace. Leur symbole était imperceptible d'aussi loin, mais ils le connaissaient déjà : c'était le signe des Jotuns ralliés à Jormag. Ce camp était leur destination.

Les trois gardes de la Harde bandèrent leurs muscles et se lancèrent dans une course amicale jusqu'au bois bordant les premières tentes. Arrivés sous la frondaison des hauts arbres centenaires, ils repérèrent des traces de pas. Certaines étaient sans conteste les marques des pieds larges des Jotuns, mais d'autres étaient plus petites et lisses. Un homme ou un jeune Norn était passé par là.

Avançant jusqu'à être en mesure de voir le campement, ils entendirent des cris gutturaux et le fracas des armes qu'on sort de leurs fourreaux. Sortant masse, arc et lance, ils parcoururent le chemin qui les séparait du vacarme, zigzaguant entre les tentes désertes.
Arrivés derrière le demi-cercle de Jotuns furieux, ils aperçurent le plus grand d'entre eux l'arme au clair, le visage marqué par la glace et la corruption du Dragon. Devant lui gisait un jeune Norn, dos à la roche et le corps sanglant offert sans protection tel une flamme au vent.

Un nouveau hurlement lupin déchira le calme de la forêt jusqu'aux oreilles des Norns.
Bwulf écarquilla soudain les yeux, reconnaissant le garçon qui allait mourir. Son souffle se perdit dans sa barbe. Serrant sa masse à s'en faire craquer les phalanges, il se jeta hors des fourrés et chargea en criant désespérément : « J'arrive, petit ! ».
Voyant leur compagnon se lancer à l'assaut, Avril tira la corde de son arc jusqu'à son œil, et visa la gorge du chef. Le biceps de celui-ci se bandait déjà, son bras se levait pour redescendre dans une courbe mortelle. Mais la flèche était plus rapide que l'épée, et elle atteignit le monstre, traversant sa mâchoire de part en part. Son bras dévia et l'épée ne fit qu'entamer la chevelure d'Elentar pour se planter dans le roc derrière lui.
Hador, la voyant décocher une seconde flèche, lui enjoignit :
« Avril, tu es la plus rapide d'entre nous. Va prévenir les troupes, pendant que nous les retenons.
Si Bwulf a tenu à sauver ce garçon, il a ses raisons. Je dois l'aider avant qu'il ne tombe sous le nombre, mais nous ne tiendrons pas à nous deux. Que la Panthère guide ta course ! »
L'archère au pas léger hocha la tête, dévisagea un instant Hador Furilance, et lui répondit :
« J'espère que tes jeux avec tes Dolyaks t'ont endurci et donné force et endurance.. tu en auras besoin, par la truffe de l'Ourse ! Bonne chasse, mon ami. »
Sur ce, elle planta arc, carquois et dagues dans la neige pour s'alléger et tourna ses pas vers une course effrénée pour le salut des éclaireurs et la gloire des héros.

Bwulf vit une flèche le dépasser et briser quelques os et dents au chaman.
Remerciant Avril en levant sa masse vers le ciel, il ne laissa pas aux géants le temps de se remettre du trait venu des bois et envoya sa masse cogner la tête du plus proche, qui alla valser dans la neige. Une autre flèche vint se planter dans les côtes d'un Jotun qui s'approchait de son chef.
Ne voulant pas les laisser achever Elentar, il lança ses quolibets aux Jotuns :
« Raclures dégénérées ! Laissez donc un vrai guerrier vous enseigner comment on découpe des résidus de fausse couche puants tels que vous ! »
Sur ce cri de défi, la troupe se retourna vers lui en grognant des insultes et l'entoura. Ils n'avaient pas l'intention de faire la même erreur que contre le gamin : se gêner par leur nombre.

Ils attaquèrent Bwulf à quatre, en même temps. Celui-ci se jeta entre eux, se releva d'un bond souple et enfonça sa masse dans le flanc de son adversaire le plus proche, lui défonçant la cage thoracique et le laissant agoniser au sol. Il enchaîna les passes, esquivant ou contrant les coups pour les rendre ensuite dix fois plus violents. Deux Jotuns gisaient face contre le sol, tandis que deux autres, partis à la recherche de l'origine des tirs, mourraient transpercés par la lance d'Hador.

Le chaman qui dirigeait les troupes se repliait avec sa garde, attendant de voir l'issue du combat et le nombre d'ennemis.
Il invoqua des serpents de glace qui partirent dans toutes les directions, à l'affût de Norns camouflés.

Oublié de la mort et des géants déchaînés, Elentar était blessé mais en vie. Attrapant l'arme du Jotun qui était passé à un cheveu de le tuer de son bras valide, il se hissa sur ses jambes et tenta de reprendre son souffle.
« Par les plumes lustrées du Corbeau, je ne peux cesser de vivre maintenant ! ».

Bwulf combattait fièrement, le pied sûr et le bras fort. Il ne commettait aucune erreur, mais les ennemis étaient nombreux et échauffés : ils auraient bientôt raison de sa résistance.
Déjà deux estafilades marquaient ses bras, sa cuirasse abîmée était arrachée en plusieurs endroits.
Alors qu'un autre Jotun s'effondrait devant lui, il les vit.
Deux corps l'un contre l'autre, entourés de multiples cadavres monstrueux, de leurs assassins.
Elena Deux-Lames et Vraccas Ogremort, sourire aux lèvres et le corps maculé du sang de leurs ennemis comme du leur, étaient morts ici.
Voyant les quelques carcasses de Jotuns entre ses amis et leur fils, il comprit ce qui s'était passé.

Croisant le regard du garçon, il vit tournoyer dans le bleu de ses yeux un terrible tourbillon d'émotions : une colère inarrêtable, une haine sans fond, un chagrin déchirant et une volonté invincible.
Alors quelque chose changea : ses pupilles devinrent vertes, et Elentar sourit. D'un sourire sans joie : carnassier. Sa chevelure et ses membres s'allongèrent, ses vêtements disparurent sous une épaisse fourrure et son visage s'allongea pour former une gueule emplie de crocs prêts à déchirer la chair. Un Norn-Loup était maintenant prêt à se jeter sur les Jotuns pour les déchiqueter.
Ses blessures s'étaient réduites durant la transformation, et il avait l'intention d'en profiter.
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Message par Elentar Jeu 20 Juin 2013 - 1:05

Le casque de Bwulf le sauva d'une hache qui l'atteignit à l'arrière de la tête, et il roula pour éviter un autre assaut. Les cadavres et la transformation du gamin l'avaient interloqué, mais il ne pouvait pas se permettre de profiter du spectacle : il devait aider la famille d'Elentar Vraccasson à entrer dans les légendes des Skaalds, et bien sûr penser à sa propre tête.
Alors qu'il levait sa masse pour renvoyer la lame d'un attaquant, celui-ci ne put poursuivre son geste : une pointe de lance sortait de sa poitrine.
Sur la gauche de Bwulf, un autre Jotun fut littéralement coupé en deux par les griffes aiguisées d'Elentar, qui rugit d'un plaisir macabre. Ils se rassemblèrent, couvrant les angles morts les uns des autres, et contre-attaquèrent. Leur formation fit le vide autour d'eux, mais les Jotuns étaient encore plusieurs dizaines. Petit à petit, ils fatiguèrent leurs proies. Elentar finit par reprendre son apparence normale et ne put poursuivre le combat, épuisé. Hador embrocha un Jotun qui tentait de le couper en deux, puis se jeta devant le garçon alors que le chaman projetait vers lui un tronçon de glace pointu comme un stalactite. La magie transperça son armure et se ficha dans sa poitrine.
Le guerrier de la Harde tomba.

«  - Hador ! » S'écria Bwulf.
Elentar et Bwulf avaient vu et subi trop d'horreurs. Il hurlèrent leur rage, et Bwulf combattit pour trois, transmettant toute sa force dans chacun de ses coups. Il ne cherchait plus à se défendre, mais à tuer chaque ennemi d'un coup précis avant qu'ils puissent atteindre l'un d'eux.
Malgré sa détermination et sa puissance, il recula. Il couvrit de son corps Elentar et repoussa une fois encore un Jotun, armé d'un marteau de guerre.
« - Elentar Vraccasson, écoute-moi, dit-il enfin. Nous ne pouvons pas gagner, mais nous avons fièrement combattu, notre peuple se souviendra de nous. Je suis fier de toi, petit.

- Rendez grâce à la force de l'Ourse et à la grandeur d'Hoelbrack !
 Norns, à l'assaut ! »

La voix fière et puissante retentit sur le champ de bataille.
Des dizaines d'autres lui répondirent dans un cri assourdissant.
Soudain, une pluie de flèches ravagea les rangs des Jotuns, et les derniers debout furent anéantis par la charge de la Harde... Seul le chaman avait disparu.

Les gardes Norns entourèrent Bwulf, Elentar, et les dépouilles d'Elena, Vraccas et Hador.
Ils entamèrent un chant célébrant la gloire des batailles gagnées et l'esprit des morts au combat.
La vie battait encore dans les veines de Bwulf et Elentar. Ce dernier sentait un grand manque se creuser en lui, où un puit de chagrin et de colère dévorait toute la part d'ombre qui était tapie au fond de lui, et qu'il avait libérée lors de leur dernier combat. Malgré cela, le chant de la Harde le ramenait à son existence et à ce qu'il lui restait. Il retrouverait ses parents plus tard, dans les Brumes, quand il aurait mené un ultime combat et fait croître sa légende.
En attendant, il vivrait, et leur ferait honneur.

Le chant terminé, Bwulf se releva et tendit sa main à Elentar, lui lançant :
«  - Eh El', dis-moi maintenant.. que va devenir ta belle auberge ?
- .. Ah oui.. l'auberge, marmonna le jeune Norn. Il faudra que je m'en occupe seul. J'aurai du pain sur la planche. Sans parler de l'élevage de Dolyaks de compagnie d'Hador.. je crois que je lui dois de m'en occuper.
- Hador serait bien content de l'entendre ! Mais pour ton auberge il y a une autre solution, on ne peut pas laisser un tel garnement s'occuper d'un lieu si prospère. Laisse moi donc trouver quelqu'un pour gérer ton auberge, pour que je puisse garder un œil sur toi.
- Bwulf Aulendur ! Le héla une voix féminine s'élevant dans l'air, grave et puissante. Que veux-tu faire de cet enfant ? Tu fois assumer tes responsabilités envers la Harde.
- Eir Stegalkin.. Capitaine ! Je voudrais entraîner le jeune Elentar Vraccasson afin qu'il rejoignent la Harde et mette sa force au service d'Hoelbrack et de notre peuple, afin qu'à nos côtés il puisse combattre Jotuns, Draguerres et Dragons !
- Bwulf... il n'a que onze cycles !
- Mais il a vaincu plusieurs Jotuns, et est maintenant orphelin.. as-tu une meilleure option à lui proposer ?
De plus, il a déjà accompli à lui tout seul une partie d'une difficile mission de la Harde. Et surtout, laisserais-tu un tel guerrier à lui-même après ce qu'il a vécu ?
- Bon.. Tu devras te porter garant de lui !
- Pas de souci. El', qu'en penses-tu ?
- J'en pense qu'à partir d'aujourd'hui, je ne suis plus Elentar Vraccasson.
Vraccas, mon père, est mort. Je ferai en sorte de le venger, et que jamais plus un Norn ne connaisse le sort de mes parents devant moi.
Aujourd'hui, je suis Elentar de la Harde ! déclama le Norn, son regard d'acier rivé dans les yeux d'Eir Stegalkin.
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